Les mariages et les grossesses précoces compromettent les droits fondamentaux, notamment le droit à l’éducation, à la santé et à la dignité des enfants, en particulier des filles.
Des réformes concrètes existent
Face à ces fléaux, le gouvernement, sous le leadership de Son Excellence Monsieur Faure Essozimna GNASSINGBE, Président du Conseil, a engagé des réformes concrètes, notamment :
- le renforcement du cadre juridique (Code de l’enfant, Code pénal, loi contre les violences sexuelles en milieu scolaire) ;
- la mise en place de lignes vertes anonymes et gratuites (Allo 1011, 8284, 8250, 1014) ;
- la création de centres d’écoute, d’un protocole de prise en charge des victimes et d’espaces de concertation multi-acteurs ;
- Ces efforts sont soutenus par un puissant élan communautaire, comme la déclaration d’engagement de Notsè et de Togblékopé.
Résurgence des mariages et grossesses précoces
Malgré les efforts du gouvernement, ces phénomènes persistent dans certaines localités du pays. C’est le cas du drame survenu dans la localité d’Asrama : la perte tragique d’une jeune fille de 13 ans, victime d’un mariage forcé, un acte fermement condamné par le gouvernement. Une situation qui interpelle tous à une synergie d’actions.
Lancement de la campagne nationale
La campagne lancée à Asrama, dans la préfecture de Haho, a connu la participation des autorités politiques, administratives, militaires, religieuses, traditionnelles et des partenaires techniques et financiers.



Le maire de Haho 2, monsieur Ayidoté SOSSOU, a exprimé sa gratitude au Président du Conseil, Son Excellence Faure Essozimna GNASSINGBE, pour le choix d’Asrama pour le lancement de cette campagne.
Le préfet de Haho, monsieur Awo TCHANGANI, représentant le Gouverneur de la région des Plateaux à cette cérémonie de lancement a salué l’importance que le gouvernement accorde au bien-être de la population en général et de la jeune fille en particulier.

Le chef canton d’Assrama, Togbui Komlanvi MAWOUKO EDOH II, et ses administrés jurent : « plus jamais de mariages et de grossesses précoces à Asrama et sur la terre de nos aïeux ».

Le représentant de la Représentante Résidente du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), Monsieur Koffi VIDZRAKOU, a exprimé la reconnaissance de son organisation au gouvernement pour son engagement : « Le gouvernement togolais a fait de la lutte contre les violences basées sur le genre une priorité nationale. L’UNFPA, à l’instar des agences des Nations Unies, ne peut rester en marge de cette lutte commune qui entre pleinement dans son mandat de développement du capital humain et de protection des droits. L’UNFPA réaffirme son engagement à apporter son soutien sans faille au gouvernement togolais dans ses programmes de développement. Nous ne saurons stigmatiser Asrama. C’est pour cela que nous sommes tous ici pour crier : plus jamais ça ! »

Représentant la Représentante Résidente de l’UNICEF au Togo lors de ce lancement, Arsene BAGRE, tout en encourageant le gouvernement à poursuivre la lutte à travers le ministère de l’Action Sociale, de la Solidarité et de la Promotion de la Femme afin de garantir à chaque enfant un environnement protecteur, a indiqué :« Il est crucial d’insister et d’encourager les communautés et les parents à comprendre qu’en retardant l’âge du mariage, ils offrent ainsi à leurs filles la chance de grandir et de s’épanouir pleinement. »

C’est le Conseiller juridique du ministère de l’Action Sociale, de la Solidarité et de la Promotion de la Femme, Monsieur Fogan NAKOU, qui, au nom de la Ministre, a témoigné sa gratitude à l’ensemble des parties prenantes pour cette mobilisation exemplaire contre ces fléaux.

Dans son discours de lancement, il a indiqué que cette campagne vient renforcer les multiples mesures déjà prises par le gouvernement contre ces maux. Il a affirmé que « le choix d’Asrama pour le lancement de cette campagne n’est pas anodin. Il symbolise l’engagement du gouvernement à transformer un drame en espoir et en action collective ». Il a également salué les partenaires techniques et financiers, notamment l’UNICEF et l’UNFPA, pour leur appui indéfectible. La campagne de lutte contre les grossesses et mariages précoces couvrira l’ensemble du territoire national et sera marquée par des journées de réflexion sur les causes et les actions urgentes à mener contre ces maux.





