Élections municipales au Togo : le Gouvernement et ses partenaires encouragent les candidatures féminines

Élections municipales au Togo : le Gouvernement et ses partenaires encouragent les candidatures féminines

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Le Ministère de l’Action Sociale, de la Solidarité et de la Promotion de la Femme en collaboration avec ses partenaires techniques et financiers (PTF), la Grappe des organisations féministes au Togo (GOFT) et le Réseau des Femmes Élues Locales d’Afrique (REFELA) ont organisé un atelier de plaidoyer et de sensibilisation sur « le Renforcement de la participation des femmes aux élections municipales au Togo » ce jeudi 22 mai 2025 à l’Hôtel Sarakawa.

L’objectif ultime de cette session de formation, est de renforcer le plaidoyer et la sensibilisation pour un processus électoral inclusif dans le but d’accroître la participation et la représentation des jeunes filles et femmes au sein des conseils municipaux.

Les Femmes et jeunes filles potentielles candidates issues de toutes les couches sociales sans distinction d’appartenance politique, ni de condition physique, provenant des six régions du pays ont pris part à cette rencontre.

C’est monsieur Fogan NAKOU, qui a représenté Madame la Ministre de l’Action Sociale de la Solidarité et de la Promotion de la Femme à l’ouverture des travaux de cette formation. Dans son discours d’ouverture, il a souligné que Madame la Ministreaspire à ce que « les femmes transcendent les entraves sociétales et qu’il y ait une représentation féminine accrue en politique dans le pays. La vision de notre nation, portée par le Président du Conseil, Son Excellence Faure Essozimna GNASSINGBE, se matérialise à travers la Politique nationale de l’équité et de l’égalité de genre (PNEEG). Cette initiative vise à faire du Togo à l’horizon 2030, une nation émergente, exempte de toutes formes de discrimination, où hommes et femmes jouissent des mêmes opportunités pour contribuer à son développement et récolter les fruits de sa prospérité. Elle adresse un appel pressant aux femmes de toutes les régions du pays, les incitant à s’engager avec détermination et à jouer un rôle actif dans cette noble quête ».

Madame Confort KABISSA-LAMBONI, Présidente de la Grappe des organisations féministes au Togo (GOFT) dans son allocution a souligné l’importance de la participation des femmes à l’élection « la thématique qui nous rassemble est un sujet d’actualité qui nous interpelle tous, en particulier les membres de la GOFT, un réseau fédérateur d’organisations féminines. Cette initiative s’inscrit parfaitement dans la feuille de route gouvernementale 2020-2025. À travers des activités de sensibilisation et de plaidoyer, la GOFT aspire à poursuivre ses actions aux côtés de ses partenaires techniques et financiers. J’interpelle les partis politiques sur leurs responsabilités et leur rôle d’arbitre, afin d’inscrire davantage les femmes dans le processus décisionnel. Les femmes doivent figurer sur les listes électorales et bénéficier d’un repositionnement significatif ».

Madame la Vice-Présidente de la CNDH, Dr Irène Ashira AISSAH-ASSIH a pour sa part, renchéri en ces termes : « la participation des femmes à la chose publique est un droit fondamental. Il est impératif que les partis politiques réservent des places sur leurs listes électorales pour les femmes ».

La représentante de la présidente du Réseau des Femmes Élues Locales d’Afrique (REFELA) Togo, dans son allocution a déclaré que : « Cette rencontre constitue une occasion inestimable pour l’ensemble des femmes togolaises d’affirmer leur engagement et de valoriser leur expertise ».

La représentante résidente de l’UNFPA, Elise KAKAM relève les avancés du Togo : « Au-delà des nominations à des postes de responsabilité dans l’administration publique, des réformes et des stratégies politiques significatives ont été instaurées. Les femmes, qui représentent 52 % de la population, ne doivent pas se cantonner à un rôle d’électrices ; elles doivent également nourrir l’ambition de devenir candidates, élues et décideuses ».

Trois éminentes panélistes ont partagé leur expériences et expertises dans le but d’approfondir la thématique retenue. Elles ont également incité les autres femmes à envisager leur candidature pour les prochaines élections municipales.

La vice-présidente à l’assemblée Nationale, Hon. Myriam DOSSOU-d’ALMEIDA a encouragé les femmes à se lancer en politique. Elle a également souligné l’importance de s’inspirer des modèles masculins tout en restant bien organisées. « Vous devez savoir gérer les adversités que vous aurez à rencontrer. Ayez des objectifs bien définis à atteindre. Identifiez vos priorités et faites une bonne planification de votre projet de vie ».

Honorable ANATE Kouméalo, Députée à l’Assemblée nationale, dans son intervention, exhorte les jeunes filles et les femmes à oser s’engager en politique en ces termes : « Pour rentrer en politique il faut avoir un mental fort, un dos large pour encaisser les coups. Il faut avoir des alliés, renforcer la solidarité entre femmes. Donner vous également les moyens de réussir. Le plus grand défi à relever est le manque de confiance en soi. Le gouvernement a pris des mesures pour faciliter l’accès des femmes aux postes décisionnels, montrez que vous étés déterminées et engagées ».

Madame la Vice-maire, Conseillère de la commune Golfe 2 apartagé son parcours en affirmant qu’elle a été, depuis son plus jeune âge, manifestement préparée à pénétrer l’arène politique. Elle exhorte les femmes à faire preuve de courage et d’audace, notamment en s’engageant avec une détermination inébranlable : « Posséder une résilience mentale, inspirez-vous des figures politiques masculines afin d’en tirer des enseignements précieux. Perfectionnez votre image sur les réseaux sociaux. Tous ces éléments contribuent à améliorer votre personnalité ».

Dans la déclaration sanctionnant les travaux, les participants se sont félicités de la bonne organisation de cette formation et ont salué les dispositions du code électoral togolais en son article 220 qui dispose que « les listes de candidats présentés par tout parti politique ou regroupement de partis politiques légalement constitués ainsi que par les personnes indépendantes doivent respecter dans l’ensemble la parité homme-femme ».

Tout en invitant les partis politiques à assurer la parité homme-femme sur les listes électorales et à veiller à un meilleur positionnement des femmes sur ces listes.

Madame M’BITA Bakoyi, participante, a à la fin des travaux, dit avoir retenu que : « l’engagement en politique ne repose pas sur un simple diplôme, mais sur la nécessité d’une vision claire, de compétences avérées, d’intelligence et d’objectifs précis pour le développement de sa communauté. L’atelier vient à point nommé pour éveiller nos consciences et nous inciter à nous positionner sur les listes électorales et participer au développement de notre nation ».

Pour Reine A. KOFFI, « les questions liées au genre, les traditions, ainsi que nos croyances religieuses, ne doivent plus être des obstacles pour nous. Nous devons faire des efforts pour les transcender ». Pour rappel, c’est le 30 juin 2019, que le Togo a organisé ses premières élections municipales marquant ainsi une étape importante dans le processus de décentralisation et de démocratisation du pays. A l’issue du processus électoral de 2019, en tout 1 527 conseillers dont 198 femmes ont été élues dans 117 communes. Les conseillers ont ensuite procédé à l’élection des maires et de leurs adjoints, qui sont respectivement de 117 maires et 176 adjoints aux maires. Parmi les 117 maires élus, 12 femmes ont été élues soit 10,25% du total et sur 176 adjoints au maire, 21 femmes soit 11, 93% du total ont été élues.

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