Comme à l’accoutumée, cette rencontre préparatoire est destinée à présenter et expliquer aux différents acteurs le thème retenu pour la célébration, puis proposer un programme officiel de célébration. Cela permet d’une part de bâtir un agenda national consolidé et consensuel de célébration, puis d’autre part d’amener les différentes organisations à bien orienter leurs activités dans le contexte défini par le thème.
La directrice du genre et de la promotion de la femme, Albertine TEBIE-AMOUSSOU-KOUETETE, s’est réjouie de la mobilisation du jour qui témoigne de l’intérêt que les uns et les autres accordent à l’évènement planétaire qu’est la journée internationale de la femme. Elle a appelé à une synergie d’engagement autour de la thématique retenue pour cette édition : « L’égalité pour ligne de pensée, des constructions intelligentes, le changement par l’innovation ». La problématique posée c’est la prise en compte de la donne égalitaire dans toute action novatrice visant à répondre aux impératifs des Objectifs de Développement Durables (ODD) relatives aux moyens innovants pouvant permettre l’autonomisation rapide des femmes et des filles dans la perspective d’une planète 50-50 en 2030.
Mais chaque pays ayant la latitude de choisir un thème au plan national, relativement à ses priorités, cette célébration au Togo sera axée sur la perspective des prochaines élections locales, sous la thématique : « Femme et gouvernance locale ». ». C’est parce que la vision actuelle pays inscrite dans le Programme national de Développement (PND), fait de la participation de la femme, une des conditions prioritaires à l’inclusivité dans la gestion de la chose publique, eu égard au grand écart qui existe entre les femmes et les hommes dans ce domaine.

Pour la Ministre de l’action sociale, de la promotion de la femme et de l’alphabétisation, Léa KOLANI-YENTCHARE , cette préoccupation de l’heure pour le Togo  se justifie par le fait que « l’une des actions phares au titre des réformes entreprises par le gouvernement réside dans l’enracinement de la démocratie à la base » .Selon elle, la faible représentativité des femmes dans les instances décisionnelles au niveau local notamment dans les conseils préfectoraux, municipaux ainsi que dans la chefferie traditionnelle, « ne permet pas un développement local sensible au genre, », d’où la nécessité d’encourager celles -ci «  à participer à ces prochaines élections locales pour se tailler une place afin d’influencer positivement les décisions qui touchent à leur vie quotidienne ». La ministre a surtout fait référence au Premier Ministre, Komi Sélom KLASSOU, qui, dans sa déclaration de politique générale, le 25 janvier 2019, relative à la tenue prochaine des élections locales, a invité toutes les filles et tous les fils du pays à saisir cette opportunité pour « marquer leur adhésion à la gestion décentralisée du pays à travers leur contribution à la mise en place d’organes élus. »
La célébration de la journée internationale de la femme cette année sera marquée par le traditionnel message de circonstance de la Ministre, le 04 mars au cabinet du ministère, puis le 08 mars, jour d’incidence par un important panel de communications à l’Agora Senghor de Lomé.  
Des causeries-débats auront également lieu dans les régions et préfectures du pays autour des thèmes de la célébration, et des émissions radio-télévisées seront également animées à cet effet.
Selon les statistiques, on note une absence quasi-totale des femmes dans le dispositif décisionnel ou de gestion des collectivités locales (02 femmes sur 37 Préfets, 0 femmes sur 60 Présidents de délégations spéciales, 02 femmes sur 385 chefs de cantons et 03 femmes sur 4487 chefs de village, etc.
Le gouvernement togolais est décidé, au vu de l’énorme potentialité dont disposent les femmes, à les motiver à se mettre au service de la réduction de la pauvreté et du développement local, en vue d’accélérer le progrès vers l’égalité des sexes dans les communautés et partant, dans l’ensemble du pays.