Dans son mot de bienvenue, le Préfet de Tchamba monsieur Issaka LANGUEBANDE a salué cette mobilisation qui couvre l’ensemble du territoire national et dont bénéficie sa préfecture. Il interpelle les acteurs à rester vigilants et à dénoncer ces phénomènes qui, malgré les efforts déployés par le Gouvernement, continuent de briser l’avenir des filles. Le taux de prévalence des mariages précoces est de 51% dans certains cantons allant jusqu’à 94% dans d’autres.

Madame Meri ODEI, Conseillère municipale de Tchamba, a salué les efforts du Gouvernement togolais à travers le Ministère de l’action sociale et ses partenaires pour l’instauration des mécanismes de dénonciation de ces fléaux.
« Les filles sont intelligentes mais parfois à notre grande surprise on remarque qu’on les interrompt à cause du mariage alors qu’elles n’en ont pas encore l’âge. Aujourd’hui, les filles avec tout ce que le Gouvernement a mis à en place comme mécanismes en leur faveur ont toutes les chances d’évoluer et de devenir des adultes responsables. Il faut qu’on se serre les coudes pour les aider. C’est pourquoi je salue cette campagne » a-t-elle déclaré.
Le Curée de la paroisse de Tchamba, Jean Jacques KPEDA, souligne que les grossesses et mariages précoces sont des freins pour les filles d’où la nécessité de redoubler d’effort dans la lutte.
« Je salue cette initiative du Gouvernement et ses partenaires qui va permettre d’éveil des consciences, d’attirer l’attention de tous surtout des jeunes sur les conséquences néfastes de ces maux ». Le Représentant de Madame la Ministre de l’Action Sociale, de la Solidarité et de la Promotion de la Femme, monsieur Fogan NAKOU, a exprimé sa gratitude aux partenaires techniques et financiers et les acteurs locaux pour leur soutien indéfectible et réaffirme l’engagement du Gouvernement à renforcer les mécanismes de prévention, de prise en charge et de répression. Il exhorte chacun à prendre ses responsabilités pour éradiquer ces fléaux.
« Le constat est triste, la culture est encore un frein, la résistance est tenace. Que ses enfants connaissent leurs droits et sachent dénoncer les abus » relève monsieur Fogan NAKOU dans son discours d’ouverture des échanges.


C’est au lycée de Tchamba, que la délégation a rencontré les élèves venus de différents établissements. Les intervenants ont mis un accent particulier sur les causes, les conséquences et les mécanismes mis en place par le Gouvernement pour lutter contre ces fléaux. Germaine élève en classe de terminale au lycée de Tchamba, est l’une des élèves qui ont pris part à la journée de réflexion. Elle restitue ce qu’elle a retenu en ces termes : « J’ai appris que nous devons nous contenter de ce que nos parents nous donnent pour évoluer, ne pas faire du suivisme et apprendre à dire non aux pressions des garçons. Nous sommes la relève de demain et nous devons nous battre pour construire ce pays. Les lignes sur lesquelles nous pouvons dénoncer, sont Alloo 1011 ; 8828 ; 8884 ; 8250 ; 1014 ».
L’Inspecteur des services du ministère en charge de l’action sociale, monsieur Kodjo YODO, ainsi que plusieurs autres intervenants ont invité l’ensemble des acteurs à renforcer la sensibilisation dans leur milieu respectif, la collaboration entre les services sociaux et les communautés contre les grossesses et les mariages précoces qui persistent encore au sein des communautés, malgré les mesures prises par le Gouvernement.










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