Ces cellules regroupent notamment des leaders communautaires et religieux, des représentants d’organisations de jeunes et de femmes, ainsi que des parents d’élèves issus des 12 cantons de cette préfecture. Elles auront pour mission d’être en première ligne dans la lutte contre ces phénomènes au sein de leurs communautés.
Le Ministère des Solidarités, du Genre, de la Famille et de la Protection de l’Enfance (MSGFPE), à travers la Direction de la famille et de l’éducation de la jeune fille, a initié cet atelier dans le cadre de la mise en œuvre du programme national de lutte contre les grossesses et les mariages chez les adolescentes, financé par le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA).
L’atelier a permis de renforcer les capacités des participants sur la problématique de la scolarisation de la fille et des grossesses chez les adolescentes, surtout en milieu d’apprentissage. Les participants ont échangé sur les droits en santé sexuelle et reproductive ainsi que sur les violences basées sur le genre. Ils ont également passé en revue les dispositions légales en vigueur pour la protection des droits des adolescentes. À travers des travaux de groupe, chacun a pu identifier, dans son environnement, les causes de ces phénomènes en lien avec les pratiques, us et coutumes. Des exercices pratiques ont aussi permis d’élaborer des stratégies adaptées à chaque canton et de concevoir un cahier de charges pour le fonctionnement des cellules communautaires de veille. Des supports de communication destinés à mieux sensibiliser les populations ont été remis aux leaders communautaires.
Lors de l’ouverture des travaux, le représentant du Ministre des Solidarités, du Genre, de la Famille et de la Protection de l’Enfance, monsieur Kodjo YODO, a souligné que, s’agissant des grossesses précoces, les données du Ministère de l’Éducation Nationale indiquent qu’au cours de l’année scolaire 2024-2025, un total de 2 284 cas de grossesses ont été enregistrés à raison de : 17 cas au primaire, 1 319 cas au secondaire 1 et 948 cas au secondaire 2. Il a insisté sur les conséquences de ces phénomènes et a exhorté tous les acteurs à s’engager pour garantir aux filles un avenir radieux où elles pourront contribuer pleinement au développement de leurs communautés.
Le Secrétaire général de la préfecture de Yoto, monsieur Koffi Sélom AKAYI GUEDZE, s’est félicité de cette initiative qui, selon lui, vise à préserver les droits fondamentaux des enfants et des adolescents, notamment le droit à la santé, à l’éducation, à la formation et à un avenir digne.
Un acte d’engagement pour lutter efficacement contre les grossesses et les mariages d’enfants dans leurs milieux respectifs a été signé sur place par les membres des cellules. Des supports de communication ont également été symboliquement remis aux chefs, gardiens des us et coutumes.
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