A Tsévié ce 12 septembre dans la préfecture du Zio, s’est ouvert pour deux jours l’atelier de vulgarisation du code des personnes et de la famille à l’intention d’une soixantaine d’acteurs communautaires, de chefs traditionnels, de leaders religieux et de représentants d’organisations à base communautaire.



Depuis plusieurs années, le Togo s’est résolument engagé sur la voie d’un développement inclusif, durable et harmonieux, plaçant l’égalité entre les femmes et les hommes au cœur de ses priorités nationales. Cet engagement s’est concrétisé par la ratification de plusieurs instruments internationaux relatifs aux droits humains et par des réformes juridiques majeures. Parmi elles, la révision du Code des Personnes et de la Famille (CPF) constitue une avancée significative dans la consolidation des droits de la femme, de l’enfant et de la famille togolaise.
En ouvrant les travaux, a Directrice générale du genre, madame Koudjoukalo Bénédicte GNANSA, représentant madame la Ministre des Solidarités, du Genre, de la Famille et de la Protection de l’Enfance a fait remarquer que : « initialement adopté en 1980, le Code des Personnes et de la Famille a été révisé par la loi N°2012-014 du 06 juillet 2012, puis modifié par la loi N°2014-019 du 17 novembre 2014, avant d’être actualisé en 2022 afin de tenir compte des réalités sociales contemporaines. Ces réformes, portant notamment sur les articles 16, 52, 100, 145, 146 et 153, traduisent la volonté du Gouvernement de promouvoir l’égalité des droits et de renforcer la cohésion sociale ».

Conscient de la nécessité de rendre cet instrument juridique accessible à tous, le ministère a entrepris depuis 2018 une vaste campagne de vulgarisation à travers le pays. L’objectif est de permettre aux populations, aux chefs traditionnels, aux leaders religieux et aux acteurs communautaires de s’approprier le contenu du code et d’en faire bon usage dans leurs communautés. Cette activité de vulgarisation de Tsévié s’inscrit donc dans cette vaste campagne. Il s’est agi de : « Porter à la connaissance des populations les dispositions du Code des personnes et de la famille, c’est leur donner les moyens d’assurer la justice, la paix et l’harmonie au sein des foyers », a déclaré la Directrice générale du Genre à l’ouverture de l’atelier. Elle a rappelé que le code a été édité en français facile et traduit dans les principales langues d’alphabétisation éwé, kabiyè, tem et benn.
Cette étape dans la préfecture du Zio va renforcer les capacités des chefs traditionnels, leaders religieux et acteurs communautaires sur le contenu du code révisé et aussi d’échanger sur les acquis et les défis liés à son application.
Les modules développés ont traité entre autres : du nom, du mariage du divorce, de la filiation, de l’autorité parentale et les régimes matrimoniaux, des successions et des donations.

Des exemplaires simplifiés et traduits du code seront distribués aux participants pour un usage personnel et professionnel.
« En tant que gardiens des us et coutumes, leaders communautaires et autorités religieuses, le Gouvernement compte sur vous pour relayer ces informations et promouvoir les valeurs d’équité et de respect mutuel », a renchéri la représentante du ministère dans son allocution.



Le représentant du Préfet de Zio madame Adjovi GBADAKPE a salué les efforts constants du Gouvernement avant d’indiquer que « le code des Personnes et de la Famille est un instrument juridique essentiel qui régit la vie des communautés et protège les plus vulnérables ». Depuis le lancement de cette initiative, trois cent quarante-neuf (349) acteurs issus de plusieurs préfectures, notamment Agoé-Nyivé, Ogou, Anié, Est-Mono, Haho, Avé et de l’ensemble de la région Centrale, ont déjà bénéficié de ces séances d’échanges et de formation.


