Togo-Gabon : Lancement d’un programme sur la gestion des migrations et la lutte contre la traite des êtres humains

Togo-Gabon : Lancement d’un programme sur la gestion des migrations et la lutte contre la traite des êtres humains

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Mercredi 22 Janvier 2025, lancement officiel du Programme conjoint de renforcement de la gestion de la migration mixte et de lutte contre la criminalité transnationale. La cérémonie a réuni en présentiel et en virtuel à Lomé et Libreville, les représentants des Gouvernements du Gabon et du Togo, les Coordonnateurs Résidents des Nations Unies au niveau des pays, les représentants de UNICEF et l’ONUDC ainsi que des partenaires techniques et financiers.

Financé par le Fonds d’affectation pluri-partenaire pour la migration, ce programme, vise à renforcer la coopération bilatérale et multilatérale pour prévenir la traite des personnes et le trafic de migrants, du Togo vers le Gabon et démanteler les réseaux criminels organisés, tout en améliorant l’accès des populations vulnérables, notamment les femmes et les enfants, à des mécanismes de protection adaptés.

Ce lancement est une concrétisation de l’accord de coopération conclu le 25 septembre 2018 entre le Togo et le Gabon en matière de lutte contre la traite des enfants dans un contexte de migration transnationale.

A ce titre, les officiels des deux pays ont salué ce nouveau dispositif qui vient renforcer les mécanismes dont ils disposent sur le plan national.

Le Directeur de Cabinet représentant le Ministre de l’Intérieur et de la sécurité du Gabon, I. Hermann évoquant ce programme comme « une réponse encore plus forte, plus inclusive et plus dynamique et indispensable pour parvenir à éradiquer cette gangrène transnationale » estime qu’il constitue une valeur ajoutée aux mécanismes internes de son pays, surtout en matière de renforcement de la sécurité des frontières notamment « l’intensification des contrôles, la modernisation des équipements de surveillances, la mise en place des patrouilles coordonnées avec les pays voisins ».

De même, ce programme, selon la ministre, Professeure Kossiwa ZINSOU-KLASSOU vient soutenir le dispositif national du Togo en matière de lutte contre la traite des personnes, à savoir : « 

  • l’adoption de la loi n° 2005-009 du 03 août 2005 relative au trafic d’enfants au Togo ;
  • la création, le 24 janvier 2005 de la Commission nationale pour l’accueil et la réinsertion sociale des enfants victimes de la traite ;
  • l’adoption de la loi n° 2007-017 du 6 juillet 2007 portant Code de l’enfant ;
  • la signature le 23 septembre 2019 de l’Accord tripartite de coopération en matière de protection des enfants en situation de mobilité transfrontalière entre le Togo, le Bénin et le Burkina Faso
  • la création le 29 septembre 2021 de la commission nationale de lutte contre la traite des personnes ».

A l’instar des officiels des deux pays, les partenaires qui accompagnent le programme notamment les Coordonnateurs Résidents du système des Nations Unies auprès des deux pays, les représentants de l’ONUDC et de l’UNICEF de même que l’Ambassadeur d’Allemagne au Gabon, Sao Tomé et Principe, ont réitéré leur engagement à accompagner sa mise en œuvre jusqu’à son terme.

Photo de famille à Lomé à l’issue de la cérémonie

Pour Coumba Dieng SOW, Coordonnatrice Résidente du Système des Nations Unies au Togo, ce programme « permettra aux autorités locales compétentes et aux agences des Nations Unies de travailler en synergie tout le long des itinéraires de trafics … », tout en améliorant « la protection et l’assistance aux victimes et aux migrants le long de l’itinéraire Togo-Nigéria-Gabon ». De son côté, Annalisa PAUCIULLO, Coordinatrice régionale de l’unité de lutte contre la traite des personnes et le trafic illicite de migrants pour l’Afrique de l’ouest et du centre a précisé que « ce programme s’inscrit dans les Objectifs de Développement Durable (ODD), notamment l’ODD 8.7 sur l’éradication de la traite des êtres humains et l’ODD 16.2 visant à mettre fin à la maltraitance, l’exploitation et la violence envers les enfants » ; avec un budget total de 2,2 millions USD, il mobilise « des institutions nationales, des acteurs de la société civile et des partenaires internationaux pour une réponse holistique et durable, sur une durée de 24 mois ».