Ministère de L'Action Sociale, de la Promotion de la Femme, et de l'Alphabétisation

SOMMET MONDIAL DES FILLES AU TOGO

SOMMET MONDIAL DES FILLES AU TOGO

Girls' recommandations

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Les 21 et 22 octobre 2021, le Togo a accueilli le quatrième sommet mondial des filles ;sommet marathon, pour lequel 3000filles et activistes des droits des femmes étaient connectées de par le monde…Il a été placé sous le leadership du chef de l’Etat togolais, représentée par Yawa Dzigbodi Tsegan, la présidente de l’Assemblée nationale.

Cela fait longtemps, très longtemps que le somptueux hôtel Sarakawa a connu un tel  tintamarre ; peut -être après avoir accueilli en grande pompe, Mouammar Kadhafi en juin 2008.

 L’intensité des débats, le dynamisme des interventions et répliques, les desiderata des jeunes filles, leurs reproches et réclamations envers les ainés, l’expression de leurs aspirations profondes, ont très tôt fait de ce sommet, un véritable dialogue intergénérationnel, dès les instants qui ont suivi la cérémonie protocolaire d’ouverture. « Sommée » de répercuter les recommandations formulées auprès de ses pairs, des gouvernants et des institutions internationales de par le monde, la présidente de l’assemblée nationale du Togo,Yawa Dzigbodi Tsegan, surprise  par tant de désinvolture, a salué « l’audace » et « la persévérance » des filles, de même que leur  volonté affichée de réussir. Elle fait partie de la nouvelle génération privilégiée de femmes leaders promue à des postes politiques de haut rang : «  nous avons suivi vos différentes interventions et noté avec intérêt votre  désir ardent d’un monde qui protège davantage la jeune fille et qui lui donne un accès égalitaire aux opportunités de la vie », a-t-elle affirmé, l’allure posée, la voix rassurante et maternelle à l’endroit des filles .Elle a plaidé pour un mécanisme de suivi efficace dans la continuité du sommet  : « seule une synergie d’action renforcée à travers une chaine de partenariat multi acteurs , permettra d’induire des changements notables à tous les échelons de nos sociétés  », a-t-elle fait remarquer , tout en rendant également  hommage au président togolais Faure Gnassingbé pour son leadership par lequel il lui a fait l’honneur de « contribuer à ses cotés à l’édification d’une nation paisible et prospère ».

Durant les douze sessions marathon, les trois mille filles connectées de par le monde  ne sont pas allées du dos de la cuillère pour exprimer ce qui leur brûle le cœur ; que ce soit la promulgation du code de l’enfant qui « dort depuis des années » dans les tiroirs de certains chefs d’Etat, ou la persistance de pratiques culturelles néfastes et préjudiciables ou encore le manque de suivi et d’application concrète de décisions prises à maintes reprises lors de différentes rencontres, elles ont tout dénoncé ou presque…Leur étouffement quotidien était palpable…Le rendez-vous de Lomé était donc une aubaine à ne pas rater. Elles n’ont cessé de marteler durant les deux jours, que la parole  devrait continuer par leur être donnée, après Lomé. Leurs revendications concernent également la mise en place d’une chaîne de protection intégrée dans les pays, l’harmonisation des textes  (surtout en ce qui concerne l’âge requis pour avoir la majorité), l’installation de sanitaires pour les filles dans les écoles (l’une des raisons de l’abandon scolaire), et surtout l’intégration dans les instances de décision, à l’instar du  parlement des jeunes de la CEDEAO en gestation. De quoi impressionner la représentante résidente de Plan international Togo, Awa Faly BA .Eloquente, humble et effacée, elle a conduit de main de maître ce 4è rendez-vous mondial avec tact et efficacité : « cette génération nous enseigne sur ce qu’elle est, et surtout sur ce qu’elle est prête à apporter pour contribuer à un monde meilleur », a-t-elle déclaré à la clôture des travaux , visiblement satisfaite des résultats obtenus :« ces derniers jours nous étions comme des grimpeurs et on arrive enfin au sommet ; la vue est vraiment magnifique », a-t-elle ajouté , en exprimant sa reconnaissance aux différents partenaires : le système des nations unies , la société civile, le secteur privé et surtout l’Etat togolais, à travers la ministre de l’action sociale, de la promotion de la femme et de l’alphabétisation, très ovationnée pour son leadership dans l’accompagnement et l’encadrement institutionnels du sommet. Adjovi Lolonyo Apedoh Anakoma pour qui ce sommet est « tout un symbole pour le Togo  »et un « argument de fierté nationale », a interprété le choix de Lomé comme « un signe de distinction et d’encouragement, pour davantage de promotion des droits des femmes et des filles ainsi que le développement de leur leadership », surtout que cet évènement intervient quelques mois seulement après  le lancement et l’apothéose de la campagne Heforshe dans son pays ainsi appelé selon elle « à se maintenir dans sa dynamique de développement inclusif qui prend en compte toutes les composantes de la société ».

En effet, le Togo, pays hôte a été vivement félicité en matière d’avancées constatées dans la promotion des femmes à des postes de décision , en plus du Burkina , champion dans la création de centres d’accueil et d’orientation des filles en situation de vulnérabilité et de gratuité des méthodes contraceptives pour les jeunes , sans oublier la constante promotion de l’égalité par l’Union Européenne dans toutes ses politiques , les programmes intégrés et participatifs pour les jeunes développés par Plan international, et l’accompagnement des initiatives entrepreneuriales des femmes et des jeunes par ORABANK et ECOBANK.

En dépit de ces avancées constatées, de nombreux défis demeurent. Pour y faire face, le sommet a accouché d’une feuille de route en faveur d’un monde égalitaire ; elle traduit l’engagement des partenaires aux côtés des gouvernants à la réalisation des objectifs de l’équité et de l’égalité de genre . Cet engagement prend en compte les violences basées sur le genre ; la justice et les droits économiques ; le droit à disposer de son corps, y compris les droits sexuels et reproductifs , l’action des femmes en faveur de la justice climatique, les technologies et l’innovation au service de l’égalité, les mouvements et le leadership féministes…Autant de perspectives qui incarnent désormais l’espoir des jeunes filles de par le monde  dans la recherche de solutions politiques ,économiques, sociales et culturelles adaptées et porteuses de changement durable. En dehors des participants en mode virtuel, le sommet a été rehaussé à Lomé par la présence d’illustres personnalités comme la Première Dame du Faso, la Commissaire aux affaires sociales et genre de la CEDEAO, le Directeur régional de Plan International pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre ainsi que des délégations de jeunes venus de dix-sept (17) pays d’Europe, d’Afrique de l’Ouest et du Centre.