Le ministère de l’Action sociale, de la Promotion de la Femme et de l’Alphabétisation (MASPFA) a organisé du 18 au 26 mai 2022, dans les préfectures de Doufelgou et de Tchaoudjo, un atelier de formation et de mise en place des clubs de paires éducatrices en leadership politique des femmes, paix et développement. Cet atelier s’inscrit dans le cadre du programme national de leadership politique des femmes et du plan national pour l’implication des femmes togolaises dans la résolution des conflits et la consolidation de la paix.
En tant qu’actrice de développement et pilier central du foyer, la femme joue un rôle prépondérant dans le processus de pacification. A la lumière des bouleversements sociopolitiques que connaissent actuellement le continent africain, la contribution de la femme au développement et son rôle de stabilisateur de la société deviennent de plus en plus indispensables. Conscient de cet enjeu, le gouvernement togolais à travers le ministère de l’Action sociale et de la Promotion de la Femme et de l’Alphabétisation a élaboré un programme national de leadership politique et adopté un plan d’action national pour l’implication des femmes togolaises dans la résolution des conflits et la consolidation de la paix. Ce plan d’action vise à encourager les femmes à s’intéresser à la gestion du pouvoir, à sauvegarder la paix et à participer pleinement au développement du pays. C’est dans cette perspective que s’inscrit l’initiative des clubs de paires éducatrices en leadership prévus pour être mises en place sur l’ensemble du territoire national.
Grâce à l’appui du Programme des Nations unies pour le Développement (PNUD), le MASPFA, a procédé en 2016, à l’installation de dix (10) clubs composés de cent soixante (160) femmes leaders formées dans les préfectures d’Agou, de Zio, de Tchaoudjo, de la Binah et de l’Oti.
En 2017, soixante (60) clubs ont été installés dans les préfectures de Tône, de Tandjouaré, de Cinkassé, de Kpendjal, de Kpenjal-Ouest et de l’Oti-Nord dans la région des savanes après le renforcement des capacités de cent soixante-quatorze (174) femmes leaders de ces différentes localités.
En 2018, cent quarante (140) femmes ont été formées et quarante-six (46) clubs cantonaux des préfectures de la Kozah, de la Kéran, d’Assoli et du reste des préfectures de la Binah et de l’Oti-sud installés.
En 2020, dix-huit (18) clubs ont été installés et cinquante-quatre (54) femmes formées dans les préfectures d’Aného et de l’Avé.
En 2021, Vingt-deux (22) clubs ont été installés et soixante-six (66) femmes formées dans les préfectures de Bassar et de Dankpen.
Pour cette année 2022, l’activité a couvert les préfectures de Doufelgou et de Tchaoudjo. Dans ces préfectures, cinquante-quatre (54) femmes leaders ont été formées.
Vingt-sept (27) clubs des paires éducatrices des différents cantons ont été installés, cinquante-quatre (54) femmes membres des clubs disposent désormais des outils pédagogiques nécessaires pour leur travail sur le terrain.
Ces femmes formées participeront à la prise de décision et à la gestion des affaires publiques, au maintien de la paix et au processus de développement de leurs communautés respectives.
La mise en œuvre de ce plan vise à encourager une plus forte implication des femmes dans le processus de prise de décision et de gestion des conflits dans leurs communautés.
L’importance du projet se manifeste également autour du fait que le Togo s’est lancé avec détermination dans un processus de décentralisation avec l’organisation en juillet et août 2019, des élections locales à l’issue desquelles 1517 conseillers municipaux ont été élus, dont 192 femmes, parmi lesquelles, 12 maires et 20 adjointes aux maires.
Soulignons qu’au Togo, la promotion du genre constitue l’un des pivots du processus de développement qui se veut durable et inclusif. Sur cette base, le Togo a adhéré à la plupart des instruments juridiques internationaux de promotion et de protection des droits de la femme et renforcé ses normes juridiques internes conformément auxdits instruments et à l’évolution.