Dans le but de relancer de façon durable les activités du Conseil régional pour l’éducation et l’alphabétisation en Afrique (CREAA), un comité ad hoc a été mis sur pied dans le canevas d’une feuille de route destinée à conduire le processus de « refondation » de l’institution. Le comité a tenu une session à Lomé du 03 au 07 mai 2021. Il a procédé à une relecture des textes en vue de les actualiser et les adapter aux réalités de l’heure…
La convention de création, le règlement intérieur, l’accord de siège, le statut du personnel, tout a été revisité par les neuf (9) cadres du comité en vue de redynamiser le conseil. Venus du Burkina Faso, du Bénin et du Togo, ils incarnent un espoir qui va au-delà du continent africain. Les principaux défis qui ont motivé leurs réflexions concernent la participation effective des états membres et le fonctionnement des organes.
Depuis sa création en 1974 jusqu’aux premières réformes qu’elle a connues en 1996, le Conseil Régional pour l’Education et l’Alphabétisation (CREAA) a traversé des moments de léthargie, mais la pertinence de ses objectifs a toujours nourri la volonté de maintenir ce creuset d’échanges et de mutualisation des efforts, pour relever les défis communs de l’éducation non formelle et de la formation des adultes dans les Etats membres.
La ministre de l’alphabétisation du Togo, vice -présidente du CREAA, Adjovi Lolonyo Apedoh-Anakoma a félicité le comité pour la qualité des travaux qu’il a effectués : « nous avons abouti à des propositions dont la pertinence témoigne de notre engagement à relever les défis auxquels fait face le CREAA. C’est dans cette perspective que je vous invite à maintenir des concertations permanentes pour la mise en œuvre de la feuille de route que nous nous sommes donnée, pour un processus de relance réussi », a –t-elle déclaré à la clôture de la session, rendant également hommage par la même occasion au ministre président de la conférence des ministres et à la coopération suisse pour leur sollicitude.
Les résultats des travaux de ce comité seront soumis à la prochaine conférence des ministres du CREAA. Celle –ci statuera surtout sur certaines questions pertinentes comme la mise en place du personnel du secrétariat exécutif permanent, la collaboration entre les Etats d’une part et d’autre part entre le CREAA et les institutions de coopération, de même que des mécanismes devant favoriser l’apurement par les Etats membres des impayés de leurs contributions.
Au bout du processus, le résultat recherché est celui de maintenir et renforcer la vision du CREAA qui est celle d’«assurer pleinement son rôle de levier de développement durable de l’Afrique, notamment par le rayonnement institutionnel et stratégique des structures nationales avec l’appui effectif des pays membres, à l’horizon 2030 ».