Le canton de Tindjassé, dans la préfecture de Mô (511 km au nord-ouest de Lomé) a fortement vibré au
rythme des sonorités locales, le vendredi 12 septembre en accueillant l’opération rentrée scolaire solidaire, édition 2024. La ministre de l’action sociale, de la solidarité et de la promotion de la femme, Prof. Kossiwa Zinsou-Klassou a été sensible à cette zone enclavée et difficile d’accès, pour lancer cette activité très attendue par les ménages à faibles revenus, à la veille de chaque rentrée scolaire …
Danses kondona, mimiques nawda et rythmes konkonba … La diversité folklorique de Tindjassé est bien à son comble en cette fin de matinée du vendredi 12 septembre. La ferveur des différents groupes de anseurs entremêlée d’euphorie et de cris de joie, illustre bel et bien, même pour les plus incrédules, la gratitude des populations locales aux « autorités de Lomé » qui, bravant les caprices d’un relief accidenté, leur apportent un message de confiance, à la veille de la rentrée scolaire.
Cette effervescence populaire, selon le préfet de Mô, Mani Anakpa, illustre le regain d’espoir suscité auprès des populations par la multiplicité des actions du gouvernement dont elles sont bénéficiaires, dans le but d’améliorer leurs conditions de vie. Pour le lancement de cette opération « rentrée scolaire solidaire », 150 enfants issus de ménages pauvres sont à l’honneur à Tindjassé. L’innovation apportée cette année est au-delà des attentes : les traditionnels kits scolaires sont accompagnés de vivres. C’est ainsi que la nouvelle ministre monte sa volonté de poser des actions sociales concrètes en faveur des plus vulnérables. Universitaire, elle connaît bien les défis d’apprentissage et de formation des apprenants pour avoir longtemps côtoyé les dures réalités des jeunes lycéens, avant celles des étudiants. Pour Professeure. Kossiwa Zinsou-Klassou, le geste vise avant tout à soulager les parents à faibles revenus : « ces kits scolaires certes ne peuvent pas tout régler, mais témoignent de la proximité de l’Etat à vos côtés, dans la réalisation de cette charge parfois pénible. », a-t-elle déclaré à l’endroit des parents, ajoutant que le souci constant du gouvernement est « d’offrir à tous les enfants, les mêmes chances d’accès à une éducation inclusive et de qualité, conformément à la vision du Chef de l’Etat. »
L’opération « rentrée scolaire solidaire », édition 2024 vient renforcer les autres programmes sociaux déjà mis en œuvre à savoir : la gratuité de l’école primaire et secondaire, les cantines scolaires, l’assurance scolaire (school assur) et bien d’autres encore, en lien avec l’Axe 1 de la feuille de route gouvernementale 2025. L’objectif visé est « d’offrir une éducation accessible au plus grand nombre et en phase avec le marché du travail ». Il en va de même de l’axe 3 du Plan National de Développement relatif à « la consolidation du développement social et au renforcement des mécanismes d’inclusion ».
A cet effet, Prof. Kossiwa Zinsou-Klassou a particulièrement insisté sur la scolarisation des jeunes filles, dénonçant au passage les mariages précoces et forcés, tout en invitant les jeunes filles élèves à un effort soutenu pour être éligibles aux prix d’excellence décerné par son ministère aux jeunes filles brillantes … Près de trente millions de FCFA ont été déboursés pour cette édition. Elle cible 5 380 enfants retenus sur des critères de vulnérabilité, dans les 39 préfectures sur l’ensemble du territoire ce qui porte à 92 936 bénéficiaires, le nombre d’élèves assistés depuis le démarrage de cette activité en 2010.
L’essor de la préfecture de Mô : une volonté politique
Depuis une dizaine d’années, la plaine de Mô fait l’objet d’une attention particulière de la part des autorités togolaises.
Le lancement du Projet de Développement Rural Intégré de la préfecture de Mo (PDRI-MO) sous l’impulsion du Chef de l’État, Faure Essozimna GNASSINGBE, a suscité auprès des populations un nouvel espoir : celui d’un développement harmonieux et durable. Aujourd’hui, les fruits de ce projet ambitieux sont visibles à travers toute la préfecture, transformant progressivement les infrastructures et les conditions de vie des habitants. Le pont emblématique de la région qui canalise les transactions et échanges, est le témoignage visible de cette métamorphose. Il a permis de désenclaver la préfecture et de le connecter aux autres régions du pays puis au Ghana voisin. Le projet a surtout favorisé un essor agricole sans précédent à travers les ZAAP (zones d’aménagement agricole planifié), de même que la construction de plusieurs infrastructures scolaires, facilitant ainsi l’accès à l’éducation pour les enfants de la préfecture.
Le choix de Tindjassé, milieu reculé pour donner le ton à cette vaste campagne de soutien aux élèves et familles nécessiteux, participe donc de cette volonté de promouvoir et assurer à l’ensemble de la préfecture, un développement humain harmonieux à la base. De nouvelles perspectives s’offrent également à la préfecture, grâce à la valorisation de la cascade de SOUROUKOU dans le canton de Bouholou, 190 m de hauteur, la plus élevée de l’Afrique de l’ouest.