Centre d’écoute à Naki-est dans Kpendjal-ouest

Centre d’écoute à Naki-est dans Kpendjal-ouest

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Folklore. Uniforme. Foule. La ferveur populaire qui s’est emparée de la grande cour du nouveau centre d’écoute de Naki-est, est le signe éloquent de la joie immense qu’éprouvent les bénéficiaires en accueillant le joyau. Personne ne voulait se faire compter l’évènement. Les appâtâmes dressés pour la circonstance pouvaient à peine contenir la masse d’officiels, de cadres, de dignitaires et surtout de femmes venues des quatre coins de la préfecture et de toute la région des savanes. La plupart de ces femmes ne tenaient guère rigueur au confort qui leur manquait dans le protocole d’accueil. Elles étaient plutôt fières de braver le soleil de plomb qui sévissait par-dessus leurs têtes et ne rataient aucun intermède pour bondir dans l’arène, et esquisser des pas de danse, soulevant parfois d’épaisses couches de poussière qui ne semblaient déranger personne. Un millier environ, elles arboraient pour la plupart le pagne conçu pour célébrer le 8 mars 2018, la journée internationale de la femme. Elle se célèbre de façon itinérante dans les 7 préfectures de la région, et cette année, c’est Naki-est qui est à l’honneur. Mobilisées, bien parées du pagne de la journée, les futailles de « Tchakpa » (boisson locale) pleines à craquer, les femmes étaient vraiment prêtes pour faire la fête. Mais avant la célébration populaire proprement dite, place d’abord à la cérémonie officielle…
La ministre de l’action sociale de la promotion de la femme et de l’alphabétisation, Tchabinandi KOLANI -YENTCHARE est une native de Nayéga , canton situé à proximité de NAKI; sa présence rehausse donc l’éclat de la fête : …« en tant que native de la préfecture de kpendjal ouest, je voudrais m’associer à mes sœurs et frères pour célébrer dans la plus grande joie et l’allégresse, ce double évènement », a –t-elle déclaré, ajoutant que « les centres d’écoute font partie de stratégies mises en œuvre par le gouvernement sous la dynamique impulsion du chef de l’Etat pour éradiquer dans notre pays, l’une des plus courantes et les plus fréquentes violations des droits humains, notamment les violences faites aux femmes et aux filles ».Elle a mis un accent particulier sur les actions entreprises par le gouvernement qui, en dehors de ces centres, a pris des initiatives qui vont du raffermissement du cadre juridique à la mise en place de mécanismes de dénonciation (ligne verte allo 1011, clubs d’éveils dans les écoles), sans oublier l’introduction des programmes de lutte contre les grossesses précoces en milieu scolaire et extrascolaire.
Dans cette région pauvre du pays, ce dispositif financé à plus de 30 millions de FCFA par le gouvernement, permettra d’offrir une prise en charge psychosociale aux femmes victimes de violences basées sur le genre. Il permettra surtout de leur fournir les informations juridiques et pratiques en orientant les bénéficiaires vers les structures judiciaires ou administratives compétentes appropriées.
Une bonne nouvelle saluée par des applaudissements et des slogans en l’honneur du Président de la République et du gouvernement, qui « ne cessent de multiplier des actions pour la valorisation de la femme et la promotion de ses droits ». L’enchantement des bénéficiaires sera encore plus grand quand, après la coupure du ruban symbolique, chacun a pu découvrir l’intérieur du bâtiment et recevoir des informations sur son fonctionnement.
Au moment où les officiels quittent la cour du centre, la poussière que dégage leur convoi se mélange à celle que soulève les pas des danseuses ; les discours sont bien finis, la liesse populaire s’installe.