Apothéose de la campagne HE FOR SHE

Apothéose de la campagne HE FOR SHE

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Après son lancement le 23 juillet dernier, la campagne He FOR SHE a connu son apothéose le 10 août à Lomé, avec un important panel auquel ont pris part des membres du gouvernement, des députés, des partenaires techniques et financiers, des élus locaux, des chefs traditionnels, des représentants des organisations de la société civile et autres personnes ressources…

Les invités

Que ce soit Togbui Detu Mawuto Djidjolé IV, Chef canton de Djidjolé, ou Kouméalo Anaté , enseignante chercheur ou encore Aremu Lassissi, coordonnateur du projet Papa champion à la croix rouge, tous les panélistes ont été unanimes à reconnaître que la femme et la fille togolaises méritent plus de chances et d’espace d’expression pour mieux s’affirmer dans la société. D’aucuns estiment que la problématique de l’égalité est une question de justice dans la jouissance des droits ; de ce fait elle mérite d’être enseignée aussi bien depuis la cellule familiale que dans les curricula. Pour d’autres, il appartient aux filles elles-mêmes de briser le joug de la soumission que leur impose de façon tacite l’organisation de la société ; car, en dépit des dispositions juridiques, institutionnelles, programmatiques et stratégiques qui les protègent et leur donne libre accès aux opportunités, rien n’est donné cadeau.
Un appel solennel a été lancé aux hommes, les invitant à intégrer ce mouvement de solidarité mondiale en faveur de l’égalité. La campagne, essentiellement digitale, se fait l’écho de messages délivrés par des champions, et devant servir à induire un changement de comportement et de mentalité. L’un de ces importants messages émane de Victoire sidémého Dogbe, le Premier ministre du Togo et icône de l’émergence politique de la femme togolaise. La cheffe du gouvernement a pris le lead de cette campagne pour réitérer la volonté politique selon laquelle « l’engagement du Togo pour le leadership féminin est irréversible » ; avec pour illustration, des réalisations concrètes comme une meilleure qualification professionnelle des jeunes filles, grâce à une discrimination positive au niveau de l’éducation scolaire et de la formation professionnelle, une meilleure protection juridique, un accroissement de leur représentativité dans les instances de décision, de même que le renforcement de leur autonomisation économique à travers des projets pertinents devant accélérer leur inclusion sociale.
Malgré ces réalisations, nombres d’indicateurs prouvent encore que les femmes et les filles occupent toujours, des positions marginales dans la société. Elles ont faiblement accès aux moyens de production, aux opportunités économiques et sociales, puis accèdent difficilement à une redistribution sociale à parité avec les hommes.
Cette campagne a donc le mérite de poser une fois encore le débat, pour identifier les goulots d’étranglement qui empêchent los efforts déployés, d’aboutir durablement à une société beaucoup plus inclusive et équilibrée, selon
Adjovi Lolonyo Apedoh-Anakoma , la ministre en charge du portefeuille de la promotion de la femme. Elle a vivement interpellé tous les acteurs, à tous les échelons de la société : parents, décideurs de divers ordres, partenaires, société civile, acteurs sociaux, employeurs etc à adhérer au HE FOR SHE,« pour créer une force vive, dynamique, efficace et porteuse de changement durable », tout en rassurant que « le Gouvernement, pour sa part, fera davantage en mettant à profit toutes les opportunités relevant de ses prérogatives, pour améliorer la situation de la femme togolaise, en préservant les acquis et en explorant des pistes innovantes susceptibles d’apporter une plus-value au rayonnement de la fille et de la femme togolaises », dans la perspective d’aboutir à une société beaucoup plus équitable à l’horizon 2030 .
La campagne HE FOR SHE est un mouvement mondial pour l’égalité des sexes, lancé par ONUFEMMES en 2014. Tout en félicitant le Togo d’accueillir cette édition 2021, le représentant résident du PNUD, Aliou Mamadou Dia, a encouragé le gouvernement à adopter un plan d’action concret à l’issue de cette campagne. Elle est prévue pour un mois. Déjà en deux semaines, elle a touché 135000 personnes dont 63% d’hommes, selon le PNUD.
Dans leurs recommandations, les panelistes ont préconisé entre autres que les messages véhiculés soient traduits dans les langues locales pour les populations à la base et affichés sur des supports bien visibles au niveau des coins stratégiques des villes du pays, pour une meilleure adhésion de tous.