Le lancement officiel de cette activité a eu lieu à Tidonte, près de 25 km, au nord de Dapaong. Il a été présidé par le Secrétaire Général,N’gmébib BILEBA, au nom de la ministre de l’action sociale, de la promotion de la femme et de l’alphabétisation. Celui-ci a justifié le bien-fondé de cette campagne, par la recrudescence des cas de traite, avec des chiffres alarmants fréquemment relevés par les services compétents en matière de protection des enfants. Il a invité les acteurs locaux, leaders communautaires, traditionnels et religieux, à prendre conscience de cette situation dramatique qui compromet dangereusement l’avenir des enfants, et à renforcer la collaboration avec les services techniques et les forces de l’ordre pour mettre fin à ce phénomène et punir les contrevenants, conformément aux nouvelles dispositions du nouveau code pénal. Le secrétaire général a invité les parents à garder leurs enfants auprès d’eux, à saisir les opportunités qu’offre le gouvernement pour leur permettre de surmonter la précarité, afin de disposer de moyens pour faire face aux besoins de leurs enfants. Il a appelé les enfants eux-mêmes à être vigilants et a demandé que les comités de veille mis en place dans les écoles soient plus actifs et vigilants pour prévenir et dénoncer tout cas suspect.
Dans les quatre localités, des sensibilisations de masse, les sketches et des émissions radiophoniques sont les principaux canaux qui ont permis de faire passer le message sur le phénomène.
Selon le tableau de bord élaboré chaque année par le ministère chargé de la protection de l’enfant sur la base d’informations collectées auprès des structures de protection de l’enfant, 3441 enfants ont été victimes de la traite dont 2139 cas de traite transfrontalière en 2013. En 2014 et 2015, ce nombre est respectivement de 2762 dont 1600 cas de traite transfrontalière et 2095 dont 1550 cas de traite transfrontalière.
En 2016, ils sont 2332 enfants victimes avec 1723 cas de traite transfrontalière.
Ce nombre élevé de victimes prouve de la persistance et de l’allure excessive que prend ce phénomène de nos jours. Il est important de savoir que ces données relevées ne présentent pas la situation réelle sur les victimes car nombreux sont des cas qui échappent à la connaissance des acteurs et des structures de protection.
Cetteopération qui vient de se dérouler dans ces quatre préfectures constitue la deuxième phase de la campagne qui a débuté depuis 2018 et qui avait permis également de sillonner les préfectures de Bassar, Dankpen, Est-Mono et Tchamba. Elle a été pilotée par la direction de la prévention des situations de vulnérabilité et a permis de toucher plus de 20000 personnes