INSTALLATION DU CONSEIL NATIONAL CONSULTATIF DES ENFANTS (CCNE)

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Samedi 19 juin 2021, la ministre Adjovi-Lolonyo Apedoh-Anakoma a procédé à Lomé, à l’installation officielle du conseil consultatif national des enfants, pour marquer la journée de l’enfant africain célébrée le 16 juin. Cérémonie sobre, mais riche en révélation de jeunes talents…

Allocutions improvisées, déclamations de poèmes, plaidoyers… Avec désinvolture, prestance et éloquence, les enfants élus au sein du CCNE pour les deux prochaines années ont prouvé séance tenante qu’ils n’ont pas été choisis au hasard. Le temps d’une courte intervention au podium, ceux d’entre eux qui ont eu l’honneur de s’exprimer, ont tenu en haleine aussi bien les officiels, les invités de marque, que le maigre public invité à la salle Agora Senghor, covid oblige !

Séduite, la représentante résidente de Plan-Togo, Awa Faly BA les a invités à mettre ces talents au service des « milliers de jeunes dont ils incarnent  les aspirations profondes », tout en permettant également   « à tous les enfants, surtout handicapés, marginalisés, et ceux qui n’ont pas pu aller à l’école de s’exprimer  » à travers ce conseil.

Pour le partenaire technique et financier, le 16 juin, est l’occasion de célébrer « tous les garants de droit, état, partenaires, société civile …qui œuvrent pour une enfance africaine protégée, éduquée et préparée à exercer la citoyenneté ». Déclaration faite dans la droite ligne du thème retenu pour célébrer la journée : « 30 ans après l’adoption de la charte : accélérons la mise en œuvre de l’agenda 2040 pour une Afrique digne des enfants ». Par ce thème, le comité africain des experts sur les droits et le bien-être de l’ enfant invite les états à faire le point de leur mise en œuvre de la charte africaine des enfants au cours des 30 dernières années, à relever les avancées et à identifier les défis qui restent à relever.

En ce qui concerne le Togo ,  en terme de réalisations, le pays  dispose après 30 ans de mise en œuvre d’ « un système de protection de l’enfant avéré avec un cadre juridique, judiciaire, programmatique et opérationnel renforcé », a déclaré la ministre Apedoh-Anakoma , ajoutant que  diverses mesures ont été prises avec « des mécanismes appropriés pour améliorer la participation effective des enfants au processus de décision les concernant ». Elle a félicité les jeunes membres du CCNE pour leur élection, leur promettant « le soutien du gouvernement ».

La mise en place du conseil consultatif des enfants répond à une recommandation des Nations unies qui demande aux états d’impliquer davantage les enfants et organisations d’enfants dans la lutte contre les violences à leur égard. Cette recommandation a été traduite dans les faits pour la première fois au Togo en 2011 par la mise en place de conseils consultatifs à la fois au niveau préfectoral, régional et national. La tranche d’âge retenue pour être membre du conseil est de 12 à 16 ans, avec une prise en compte de l’équité genre (les filles doivent y être représentées autant que les garçons), de l’inclusion (enfants marginalisés, handicapés, orphelins) et de la diversité de lieux de travail (élèves, apprentis, enfants vivant dans les centres d’accueil …)

Ces conseils érigés à la fois au niveau préfectoral, régional et national servent de cellule de veille  pour la protection et la défense des droits des enfants par les enfants eux-mêmes. En y siégeant, les jeunes membres gagnent en expérience, en apprentissage (formations, élaboration de divers documents de référence), en leadership (ils dirigent eux-mêmes leurs conseils, conduisent des plaidoyers) et en notoriété (ils sont consultés pour des situations qui concernent les enfants, participent à des réunions de haut niveau, rencontrent des V.I.P), bâtissant et consolidant ainsi au bout de leur mandat, un sens élevé de responsabilité.

Neuf enfants et adolescents siègent au sein du nouveau CCNE sous la coordination de Melle Mariella Tenyak Kampatibe, 16 ans, élève en classe de seconde.